La divinité Sakpata tire son origine des pays du Golfe du Bénin précisément de milieux Yoruba. Des initiés rencontrés dans le village Ahouanzoun dans la commune d’Agbangnizoun dans la partie sud du Bénin affirment qu’elle est bel et bien le « dieu de la terre et de la variole ». Une fois par an, cette divinité est célébrée partout où elle est implantée.
Aux lueurs du crépuscule, les joueurs de tam-tam installent un à un leurs instruments. Ils sont des spécialistes du rythme Sakapta. Un premier appel. Un deuxième. Au troisième roulement de tambours au son de gongs et de castagnettes, les adeptes apparaissent dans leurs tenues d’apparat. Cette année, il y a plus de femmes que d’hommes adeptes de la divinité Sakpata sur la place publique du village.
A la vue des deux adeptes ‘’perturbateurs ’’ (une femme et un homme), les spectateurs crient leur joie, acclament… ils savent bien les provoquer. Toute la nuit a été faite de chants satiriques, moqueurs et provocateurs. Une fois encore, ils se sont montrés insolents, sans pudeur. Avec eux, pas de secrets. Des spectateurs non avertis en ont appris à leurs dépens.
Sakpata ‘’le maître de la terre’’, selon la tradition africaine, procure à l’homme les céréales. Il le punit par la variole lorsqu'il commet un parjure.