Des revendeuses de poissons du marché Ahouansoulagueh à Cotonou (C.P : B A) |
"Ici, nous ne payons pas de taxes et l'Etat ne nous connaît pas", fustige la responsable du marché de nuit d'Ahouansoulagueh dans l'arrondissement de Sainte Cécile à Cotonou. Elisabeth Attiogbé est revendeuse de poissons dans ce marché depuis une dizaine d'années.
Les revendeuses de poissons et de produits divers installées dans cet espace public sont disposées à se mettre en règle vis-à-vis du fisc. Mais, elles exigent de l'Etat et de la commune la construction d'infrastructures en matériaux durables.
"Nous n'avons que des hangars de fortune", s'écrie une autre revendeuse très affairée au milieu de ses clientes."Nous nous débouillons seules, nous cotisons de petits sous pour l'entretien du marché. Il faut que l'Etat prenne ses responsabilités", conclut-elle.
La création du marché de nuit d'Ahouansoulagueh remonte aux années 60. C'est une initiative des femmes de l'arrondissement de Gbèdjromèdé soucieuses de vaincre l'oisiveté et d'aider leurs maris dans les charges familiales.
A partir de minuit, le marché se vide de ses occupants légitimes. Il laisse la place aux animaux domestiques mais surtout aux petits délinquants apparemment des habitués du site.
Brice Bill Aïtchédji
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