Dans un marché à Bourg-en-Bresse en France (Crédit Photo : Monique Molard) |
Les vingt-huit pays de l’union Européenne s’engagent dans l’interdiction des sacs plastiques à utilisation unique. Ils n’y parviennent toujours pas.
En Europe, 100 milliards de sacs plastiques à usage unique sont consommés chaque année. Face cette pollution toujours plus importante liée au rejet dans l’environnement de déchets plastiques, l’Union européenne a renforcé sa législation pour réduire l’utilisation quotidienne de sacs en plastique par les citoyens européens. Les objectifs fixés doivent conduire les Etats membres à réduire leur consommation de 50 % en 2019 par rapport à 2010 et 80 % en 2025 par rapport à 2010. Partout dans le monde, des zones d’accumulations en masse de déchets plastique ont été identifiées dans les océans, parfois appelées « continents de plastique ». En tout, plus de 700 espèces aquatiques sont impactées. En France une loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a imposé l’interdiction des sacs plastiques à usage unique en 2017.
L’alternative des sacs biodégradables
Sur les marchés, les commerçants ont cherché des alternatives, notamment avec une offre de substitutions de sacs biodégradables. Cela n’est pas sans poser de problèmes financiers au final dans le porte-monnaie du consommateur. Ils sont plus onéreux à l'achat pour le commerçant. Il est obligé d’en répercuter la valeur de l’acquisition aux clients. Le surcoût se situe dans une fourchette de 5 à 10 centimes d’Euro. Cette interdiction a décelé des problèmes dans sa mise en place. Comme celle de conditionner sur le marché des plats cuisinés à l’image de la paëlla, des frites ou des olives…. En une année, les commerçants et les consommateurs se sont adaptés à cette nouvelle façon d’acheter avec cet objectif mondial de la préservation de la planète. La difficulté a été de changer les habitudes de la clientèle des marchés urbains et des campagnes. Les supermarchés, la grande distribution proposaient déjà des sacs biodégradables. Les campagnes de sensibilisation se sont déclinées par de l’affichage, de la pédagogie des commerçants, dans la presse écrite, audiovisuelles et dans les écoles. En une année l’idée s’est ancrée difficilement aussi dans les consciences.
Des consommateurs éco responsables
Sur les marchés les consommateurs ont pris de nouvelles habitudes d’achats. Ils arrivent devant les étals avec leurs sacs réutilisables, leurs cabas, leurs filets, leurs paniers...
L’idée d’être des citoyens éco responsables fait son chemin. C’est devenu un réflexe dans toutes les tranches de la population. Des jeunes aux anciens. Les opposants sont devenus marginaux. Mais l’idée généreuse du zéro sac plastique n’est pas encore une réalité du quotidien. Mais il est une certitude. On ne change pas avec un coup de baguette magique des habitudes de plusieurs décennies. L’Europe et ses diversités culturelles n’échappent pas à cette immuable règle. Mais le changement est bien sur la voie de la disparition des sacs plastiques à usage unique dans l’environnement.
Mario Molard
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